L'Exploit d'un jeune handicapé Belge:
6.500 km a Bicyclette
Henck prend des forces avant de continuer son
périple en France.
Dit is een foto uit een krant (mijn
excuses voor de slechte kwaliteit).
This picture is coming from a
newspaper (so sorry for the low quality). It proves that I travel a lot
with the bike.
Un jeune cycliste belge est chaudement entouré par de nobreux
clients au bar "Ie bacchus", au lieu-dit Benneville, à
Cahagnes. On lui paie un pot, on le félicite .. Henk a compris
qu'il n'est pas un "anti social".
A sa façon, en parcourant plus de 6500 km sur les routes de France,
il prouve qu'il peut surmonter son handicap, "qu'il est un homme
à part entière".
Henk possède sur lui une lettre qu'il a lui-même
dactylographiée sur une machine à écrire
spéialement conçue pour lui. Il y explique ce qui lui est
arrivé et le pourquoi de son expédition.
Henk De Coninck avait tout pour réussir : une famille, des
études qu'il aimait, une forte personnalité.
La vie lui souriait et lui, souriait à la vie.
Et puis, vint ce jour d'août où une voiture lui refusa la
priorité alors qu'il circulait sur sa mobylette. Un choc
terrible qui le plongea 8 sermaines dans le coma.
A son réveil, il a perdu l'usage de ses membres supérieurs
et surtout celui de la parole.
A force de rééducation, de volonté et surtout avec
beaucoup de ténacité, il réapprend ainsi une seconde
fois à parler mais hélà il réapprend
ainsi une seconde fois à parler mais hélàs ne
retrouve qu'en partie l'usage de la parole.
Ses phrases sont syncopées, il a d'énormes
difficultés pour articuler ses mots.
Mais comme Henk l'indique dans sa lettre dont il est porteur, il refuse
d'être considdéré comme un anormal et ne veut surtout
pas aller dans ces écoles et dans ces établissement
"où l'on met bien à l'abri du monde civilisé
ceux qui hélàs ne vivent pas au même rythme que la
majorité des êtres humains".
Alors Henk De Coninck deuxième d'une famille de six enfants,
apprend le français qu'il arrive mieux à articuler que sa
langue natale, le flamand.
Il décide de faire en '79, à bicyclette, Gand-Avignon-Gand.
Un projet que beaucoup de gens lui déconseillent, compte tenu de sa
grande difficulté de communiquer et de son handicap, encore
important, qu'il a au niveau des membres supérieurs.
Mais il n'écoutera personne. Ce projet fou, il va le
réaliser. Il quittera Gand, sa villa natale, le 5 juiliet '79, et
arrivera en France le 15 juillet, pour revenir à Gand le 28
juiliet.
Pour Henk ce premier voyage n'a pas porté ses fruits, il est
toujours sans travail.
Il a donc décidé en 1981, dans le cadre de l'année
des handicapés, de renouveler son périple, toujours dans la
même optique : prouver aux autres que ses difficultés de
langage ne l'empêchent pas de travailler dans un domaine qu'il
affectionne : l'imprimerie et la photo. D'ailleurs, avant qu'il ait eu
son accident, il était dans un collège, où il
apprenait le métier de conducteur-offset.
Tout au long de ses étapes, Henk a rarement pu loger dans un
hôtel; motif : "il n'y a plus de place".
En fait les difficultés qu'il a pour s'exprimer et pour faire
fonctionner correctement ses membres supérieurs ont repoussé
plus d'un aubergiste. Après tout, dans un hôtel cela ne fera
pas bien, un handicapé. Que pensera la clientèle ?..
Alors, le jeune Belge a trouvé chez ceux qu'on appelle bien souvent
"les abrutis de la route" des âmes d'auvergnat qui I'ont
hébergé dans leur camion.
Et ainsi de routier en routier, et d'hôtel en hôtel au sigle
des "routiers", c'est une vraie chaîne d'amitié qui
s'est forgée autour du jeune flamand et de son pari impossible qui
a débuté le 5 juillet dernier.
Aujourd'hui Henk De Conninck a repris la route, et à chaque
étape, il donne un auto-collant avec sa photo et le pourquoi de son
voyage pour la modique somme de 5 Frs, qui lui servira à vivre
pendant ce voyage et surtout en garden le plus possible pour pouvoir
s'acheter une autre machine à écrire.
De plus, il donne son nom et son adresse à ceux qui
l'hébergent pour qu'on lui écrive chez lui, à Gand,
pour prouver qu'il a bien fait ce voyage. Le cachet du Restaurant, le
petit mot des clients, avec la date sur son cahier de route,
témoigneront de son passage dans les différentes viles de
France.
Alors, si au cours de vos vacances, vous le croisez, (il a une
pancarte repérable sur son porte-bagage) : "MALGRE HANDICAP, A
VEL0 AUTOUR DE LA FRANCE", arrêtez- vous et serrez-lui la
main. C'est tout ce qu'il demande : un peu de chaleur humaine.
Henk ne demande pas la pitié, mais la considération des
Français et d'un pays qu'il aime beaucoup.
Vous verrez, même s'il ne parle pas très bien il a dans la
clarté de ses yeux bleus comme un témoignage d'amitié
et surtout une grande lueur d'espérance.
Bravo Henk et mercie pour la leçon de courage que tu nous donnes
en cette année internationale des handicapés